culture_fulbert

Ensemble Vocal Fulbert de Chartres

L'Evêque Fulbert de Chartres

Fulbert de Chartres est né entre 952 et 962. A la suite de l'érudit Mabillon, de nombreux historiens pensent qu'il
a vu le jour en Italie, probablement à Rome. Pfister, auteur de sa biographie la plus récente, situe le lieu de
naissance de Fulbert dans le diocèse de Laudun, aujourd'hui dans le département du Gard. Né dans un milieu
modeste, il reçoit son instruction à l'Ecole de Reims où il assiste aux classes du fameux Gerbert, qui, en 999,
accèdera au siège pontifical sous le nom de Sylvestre II. En 990, Fulbert inaugure à Chartres une Ecole qui
devient rapidement le centre culturel et intellectuel le plus renommé de France. Cette Ecole de Chartres attire
savants et érudits de toute l'Europe depuis les provinces les plus reculées de France jusqu'à l'Angleterre, l'Italie
ou l'Allemagne. Fulbert occupe également les fonctions de chancelier de l'Eglise de Chartres et de trésorier de
Saint-Hilaire à Poiters.

L'immense estime que lui portent ses élèves vaut

même à Fulbert le surnom de "vénérable Socrate".

Fermement opposé aux dérives rationalistes dans

lesquelles certains dialecticiens de l'époque s'étaient

engagés, il ne manque pas une occasion d'avertir ses

élèves sur les dangers à mener leur réflexion en contradiction

avec les enseignement de l'Eglise et les textes bibliques.

C'est en 1007 que Fulbert succède au défunt Rodolphe

en tant qu'évêque de Chartres et qu'il est consacré par

l'archevêque métropolitain Leutheric de Sens.

Fulbert doit cette charge principalement à l'influence

du roi de France Robert qui avait étudié à ses côtés à Reims.

En dépit de ses nouvelles responsabilités épiscopales,

il continue d'enseigner.

Ci-dessus: Fulbert dans sa cathédrale
d'après un manuscrit chartrain du XIe siècle

En 1020, la cathédrale est réduite en cendres par un incendie
provoqué par la foudre. Fulbert décide alors d'engager un nouveau
chantier et de rebâtir un édifice dont la splendeur sera à la mesure de
la réputation de l'Université de Chartres. Pour mener à bien ses
projets, Fulbert reçoit le soutien financier de nombreux souverains
européens tels que le roi Canut d'Angleterre ou le Duc Guillaume
d'Aquitaine. Bien qu'il ne fut jamais abbé ou moine, contrairement à
ce qui fut écrit par certains historiens, Fulbert entretint d'excellentes
relations avec Odilon de Cluny, Richard de Saint Vannes, l'Abbé de
Fleury et d'autres figures monastiques de son temps. Ardent
défenseur d'une réforme du clergé, il s'opposa fermement aux
évêques qui s'engageaient trop dans les campagnes militaires.

Ci-contre : Voute de la crypte de
l'époque Fulbert

"La souche de Jessé..." antienne de Fulbert de Chartres

L'œuvre littéraire de Fulbert inclut 140 épîtres, 2 traités, 27 hymnes et des textes liturgiques. Sa correspondance
présente une très grande valeur historique car elle nous renseigne sur la liturgie et la discipline de l'Eglise du XI
éme siècle. Ses deux traités sont rédigés sous la forme de sermons et portent en partie sur la Vierge Marie envers
laquelle Fulbert a toujours fait preuve d'une grande dévotion. Il meurt le 10 avril 1028. Depuis le 10 avril 1861,
l'Église célèbre sa fête à cette date.

Saint-Fulbert, enseignant.

Vitrail dans la Crypte. Photo : Luc Bert.

Texte T. Colin, illustrations EFDC,

galerie